Rechercher dans ce blog

mardi 29 novembre 2016

XXVII. Les dix choses qui ne sont que des noms (nāma-mātra)

མིང་ཙམ་གྱི་ཆོས་བཅུ་ནི།
XXVII. Les dix choses qui ne sont que des noms (nāma-mātra)


གཞིའི་གནས་ལུགས་བསྟན་དུ་མེད་པས་གཞི་མིང་ཙམ་ཡིན།
1. Le procès fondamental (tib. gnas lugs[1]) de la Base ne peut pas être démontré et n'est qu'un nom.


ལམ་ལ་བགྲོད་བྱ་བགྲོད་བྱེད་མེད་པས་ལམ་མིང་ཙམ་ཡིན།
2. Comme le chemin n'est pas parcouru et qu'il n'y a personne qui le parcourt, il n'est qu'un nom.


གནས་ལུགས་ལ་བལྟ་བྱ་ལྟ་བྱེད་མེད་པས་རྟོགས་པ་མིང་ཙམ་ཡིན།
3. Comme le procès fondamental n'est pas vu et qu'il n'y a personne qui le voit, l'accès [au procès fondamental] n'est qu'un nom.


གཉུག་མ་ལ་བསྒོམ་བྱ་སྒོམ་བྱེད་མེད་པས་ཉམས་མྱོང་མིང་ཙམ་ཡིན།
4. Comme l'état originel n'est pas cultivé et qu'il n'y a personne qui le cultive, l'expérience [de l'état originel] n'est qu'un nom.


གཤིས་ལ་སྤྱད་བྱ་སྤྱོད་བྱེད་མེད་པས་སྤྱོད་པ་མིང་ཙམ་ཡིན།
5. Comme le fonctionnement fondamental (tib. gshis) n'est pas observé et qu'il n'y a personne qui l'observe, l'observance (sct. caryā) n'est qu'un nom.


དོན་ལ་བསྲུང་བྱ་སྲུང་བྱེད་མེད་པས་དམ་ཚིག་མིང་ཙམ་ཡིན།
6. Comme il n'y a au fond rien à préserver ni personne qui ne le préserve, le Lien sacré (sct. samaya) n'est qu'un nom.


དོན་ལ་བསག་བྱ་གསོག་བྱེད་མེད་པས། ཚོགས་གཉིས་མིང་ཙམ་ཡིན།
7. Comme il n'y a au fond rien à développer ni personne qui ne développe, le double équipement [de l'élan (sct. puṇya) et de l'intuition] n'est qu'un nom.


དོན་ལ་སྦྱང་བྱ་སྦྱོང་བྱེད་མེད་པས་སྒྲིབ་གཉིས་མིང་ཙམ་ཡིན།
8. Comme il n'y a au fond rien à éliminer ni personne qui n'élimine, la double obnubilation n'est qu'un nom.


དོན་ལ་སྤང་བྱ་སྤོང་བྱེད་མེད་པས་འཁོར་བ་མིང་ཙམ་ཡིན།
9. Comme il n'y a au fond rien à renoncer ni personne qui ne renonce, l'Errance (sct. saṃsāra) n'est qu'un nom.


དོན་ལ་ཐོབ་བྱ་ཐོབ་བྱེད་མེད་པས། འབྲས་བུ་མིང་ཙམ་ཡིན།
10. Comme il n'y a au fond rien à obtenir ni personne qui n'obtienne, le fruit n'est qu'un nom.


དེ་ནི་མིང་ཙམ་གྱི་ཆོས་བཅུ་ཡིན་ནོ།
Voilà les dix choses qui ne sont que des noms (nāma-mātra).


***

[1] Souvent traduit par état naturel. « Lugs » est un système, une manière et « gnas » signifie littéralement se fonder, se fixer, demeurer. Mais demeurer n’est pas quelque chose de statique, comment on pourrait le penser en lisant des déclarations de type « Les six classes d’êtres séjournent (tib. gnas) dans le saṁsāra. Je traduis « gnas » souvent par évoluer, pour rendre un aspect plus dynamique. En lisant le traité sur le processus fondamental (tib. gnas lugs mdzod) de Longchenpa, on s’aperçoit que « l’état » est un processus, un déploiement naturel, englobant tout, dont il décrit divers aspects.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire